Un message de notre Déléguée générale Nina Stavisky

La semaine dernière, à São Paulo, j’ai représenté la European and International Booksellers Federation, dont je suis administratrice au nom de l’ALIRE, à l’Assemblée générale de l’Agence internationale de l’ISBN, au comité de direction de laquelle j’ai eu l’honneur d’être nommée l’an dernier pour représenter les libraires.

Qu’est-ce que c’est, l’IIA ? Et pourquoi diable traverser l’Atlantique pour cet événement ?

L’Agence internationale de l’ISBN, c’est l’agence qui chapeaute toutes les agences nationales de l’ISBN. Ça ne nous avance pas beaucoup. Remontons d’un niveau. Les agences ISBN nationales sont les agences qui, dans beaucoup de pays, attribuent aux éditeurs les ISBN ou plages d’ISBN dont ils ont besoin. En France, par exemple, c’est l’AFNIL. Quant à l’ISBN, c’est un standard international d’identification de livres.
Donc, la semaine dernière à São Paulo étaient réunis les gens qui, dans le monde entier, permettent que les livres entrent dans le circuit de commercialisation en leur attribuant un numéro unique.

La question des standards est cruciale : elle ne concerne pas seulement notre profession, mais aussi l’ensemble des acteurs qui veulent soutenir la diversité culturelle et la vitalité du livre.
Les standards internationaux comme l’ISBN et l’interopérabilité des données sont indispensables pour :
– assurer la visibilité des livres dans un écosystème numérique mondialisé,
– garantir que la production éditoriale circule efficacement en dedans et au delà des frontières des pays d’édition,
– renforcer le rôle des libraires dans la chaîne du livre et donc leur pérennité économique.

C’est un enjeu qui dépasse les frontières nationales : accompagner et soutenir ces standards, c’est contribuer activement à la place du livre et des libraires dans le monde de demain. C’est à ce titre que l’EIBF occupe une place ex-officio au Board of Directors de l’Agence.

Par ailleurs, il est indispensable de faire entendre notre voix dans ces enceintes dont les décisions, souvent très techniques, nous semblent lointaines mais sont susceptibles de nous impacter fortement.

À São Paulo j’ai rencontré des représentants d’agences du monde entier, rappelé le rôle indispensable des libraires dans la chaîne du livre, mais aussi pris des contacts via les agences nationales avec plusieurs associations de libraires qui souhaitent le soutien de l’EIBF pour accompagner leur développement. C’est donc, grâce à notre représentation dans cette instance, plusieurs dizaines de libraires dans le monde qui pourront être accompagnés, et plusieurs associations qui pourront bénéficier des outils proposés par l’EIBF.

Comme quoi, décidément, ça valait le coup de traverser l’Atlantique.